Publié le 17 octobre 2018 par Audrey Gerard

Les services statistiques du ministère du logement publient chaque mois des informations quant à la construction de logement neufs  en France. Ces statistiques sont utilisées par de nombreux services (fiscaux, bancaires, promoteurs…) pour orienter leurs politiques.

Avec la mise en marche de cette nouvelle méthode, rétroactive, l’évolution des chiffres concernant les années 2000 est fortement modifiée. Il s’avère que la tendance traduite par l’ancienne méthode a été revue à la hausse. En 2014, « 356 000 logements ont été mis en chantier, soit une majoration de 58 000 logements par rapport aux résultats de l’ancienne méthode ». Grâce au caractère rétroactif de la nouvelle méthode, l’évolution réelle du marché immobilier a pu être reconstruite (cf: document du ministère).

Les inconvénients de l’ancienne méthode

La méthode pratiquée jusqu’à maintenant était celle de la collecte d’informations au niveau des services chargés de l’enregistrement des demandes de permis de contruires. Cette méthode « sûre » et officielle, n’en était pas moins imprécise et incomplète.

Une remontée fastidieuse d’information

La transmission de l’information par les bureaux des collectivités publiques sur la construction des logements neufs est longue: deux mois en moyenne pour les autorisations, et 5 mois pour les mises en chantier.

Un manque d’information concernant la suite des projets autorisés

L’autorisation d’un projet par l’organe publique compétent n’est pas sans appel, ou victime d’éventuelles modifications ultérieures, comme les annulations et les retards. Ces données de suivi ne remontent que rarement jusqu’au ministère du logement.

Un manque d’actualité des informations

En conséquence de tous ces délais d’enregistrement et de remontée, la retranscription de la réalité du marché est érronée et incomplète. Un pic de mise en chantier sur le marché pourrait n’être retranscrit que plusieurs mois en retard, et inversement.

Les avantages de la nouvelle méthode

La méthode mise en place à partir de février 2015 permet une mise en situation en temps réel pour les acteurs du marché immobilier. Cette scélérité est due aux nouvelles sources d’informations du ministère:

  • Différents travaux statistiques basés « sur des paramètres conjoncturels, tel que le stock de logement invendus des promoteurs, les taux d’intérêts ou le moral des ménages »,
  • des enquêtes annuelles, pour éviter toutes distorsions entre la réalité et les prévisions,
  • des informations fiscales (constructions terminées…).
Audrey Gerard
Journaliste sur Le Mag Immo